ET MOI...ET MOI...ET MOI...?!
Mon temps, ma "carrière" se partage depuis plusieurs années entre la scène et l'écriture (Sans compter bien entendu mes diverses activités militantes pour les auteurs contemporains vivants et les compagnies de théâtre) Bref, comme le lapin d'Alice, je cours toujours après Monsieur Chronos - qui n'est pourtant pas très séduisant, si je me fie à cette statue de lui au cimetière de Staglieno - 
Peu importe ! je cours et ainsi la semaine dernière, j'ai couru dans une lointaine banlieue du Val d'Oise pour assurer le matin, un Atelier d'écriture dans une classe de terminale L. RER, grisaille du petit matin, bus raté, bref, tout était fait pour me mettre de méchante humeur, mais quand je suis rentrée dans la classe et que tous ces "djeunes" se sont levés pour m'accueillir, j'en suis restée ébahie et j'ai laissé ma grogne au vestiaire. Je crois que j'ai eu beaucoup de chance d'avoir en face de moi une classe (en majorité des filles, classe littéraire oblige!) attentive, rapide, inventive. Ils sont entrés en un clin d'oeil dans les petits jeux de "mots" et plus tard de "maux", auxquels je leur demandais de se livrer en peu de temps. Les thèmes étaient bien entendu en rapport avec "(H)istoires de filles" et portaient sur l'égalité hommes/femmes, les violences faites aux femmes, la place de la femme dans la Bible et le Coran etc...Je vous offre quelques petits sigles détournées qu'ils ont proposés, par exemple: "CAF -Café Absolument Féminin ou Crève ou Accepte les Femmes. NPNS (Ni pute,Ni soumise) Nouvelle Politique Niant le Sexisme; IVG Interdiction de la Violence Gratuite ou RMI : Rend-Moi mon Indépendance "et ces deux jolis haïkus pour conclure :
Deux jours plus tard, je me retrouvais avec Astrid Cathala, une des comédiennes du spectacle, face à un groupe de femmes dans un centre social pour les faire parler et "jouer" autour des mêmes thèmes. Elles avaient entre 23 et 60 ans,elles étaient Algériennes, Marocaines, Indiennes, Pakistanaises, leur connaissance du français était parfois sommaire, pourtant au bout de deux heures, les barrières de la langue et des cultures s'étaient effacées et nous nous sommes séparées enrichies de nos différences. C'est aussi une des vertus du théâtre dans son sens le plus ouvert et le plus généreux.
Peu importe ! je cours et ainsi la semaine dernière, j'ai couru dans une lointaine banlieue du Val d'Oise pour assurer le matin, un Atelier d'écriture dans une classe de terminale L. RER, grisaille du petit matin, bus raté, bref, tout était fait pour me mettre de méchante humeur, mais quand je suis rentrée dans la classe et que tous ces "djeunes" se sont levés pour m'accueillir, j'en suis restée ébahie et j'ai laissé ma grogne au vestiaire. Je crois que j'ai eu beaucoup de chance d'avoir en face de moi une classe (en majorité des filles, classe littéraire oblige!) attentive, rapide, inventive. Ils sont entrés en un clin d'oeil dans les petits jeux de "mots" et plus tard de "maux", auxquels je leur demandais de se livrer en peu de temps. Les thèmes étaient bien entendu en rapport avec "(H)istoires de filles" et portaient sur l'égalité hommes/femmes, les violences faites aux femmes, la place de la femme dans la Bible et le Coran etc...Je vous offre quelques petits sigles détournées qu'ils ont proposés, par exemple: "CAF -Café Absolument Féminin ou Crève ou Accepte les Femmes. NPNS (Ni pute,Ni soumise) Nouvelle Politique Niant le Sexisme; IVG Interdiction de la Violence Gratuite ou RMI : Rend-Moi mon Indépendance "et ces deux jolis haïkus pour conclure :
Stylo à la main
Ne noircit point l'immaculé
Sans l'inspiration.
Etourdie de mots,
Ecrire pour se souvenir
Et puis méditer.
Ne noircit point l'immaculé
Sans l'inspiration.
Etourdie de mots,
Ecrire pour se souvenir
Et puis méditer.
Deux jours plus tard, je me retrouvais avec Astrid Cathala, une des comédiennes du spectacle, face à un groupe de femmes dans un centre social pour les faire parler et "jouer" autour des mêmes thèmes. Elles avaient entre 23 et 60 ans,elles étaient Algériennes, Marocaines, Indiennes, Pakistanaises, leur connaissance du français était parfois sommaire, pourtant au bout de deux heures, les barrières de la langue et des cultures s'étaient effacées et nous nous sommes séparées enrichies de nos différences. C'est aussi une des vertus du théâtre dans son sens le plus ouvert et le plus généreux.