"No sex in the city" c'est la boutade que j'avais lancée la semaine dernière à une terrasse de café en compagnie de quelques amies comédiennes, dont aucune n'était dépourvue de charme (s) et qui se plaignaient unanimement du pouvoir chronophage de la "city" sur la place accordée à Eros!...Je pensais donc à ce que j'allais écrire surle sujet brûlant de ce "No sex in the city" en passant ce matin devant l'hôtel de Soubise qui abrite les Archives Nationales à Paris. Quel rapport me direz-vous? Aucun en effet, si ce n'est que mon regard fût attiré par l'exposition du moment réunissant deux noms: Marcel Sembat/Georgette Agutte "à la croisée des avant-gardes"...Pour moi, jusqu'à ce moment, le premier n'était qu'une station de métro du côté de la porte St Cloud et la seconde, une petite rue du 18e arrondissement, qui abrite un théâtre dans lequel j'ai beaucoup oeuvré. Or, pour la première fois, la station de métro et la petite rue sans charme avaient des visages et une histoire. Elle, était peintre et sculpteur, impressionniste et talentueuse, lui, était homme politique, avocat, mécène, ami de Jaurès et humaniste. Pour lui, "l'expression artistique était un élément indispensable pour l'existence humaine"!!! Il respectait profondément les artistes...Il faut dire que c'était une autre époque, celle qu'on disait "Belle" et Georgette Agutte et Marcel Sembat qui formait un couple fusionnel furent baptisés "le couple romantique de la belle époque". Quand Marcel Sembat mourut brutalement au matin du 4 septembre 1922, d'une hémorragie cérébrale, Georgette Agutte à minuit écrivit ce billet: "Voilà douze heures qu'il est parti, je suis en retard" et elle se donna la mort pour le rejoindre. Drôle de détour en partant de "No sex in the city"!..Pourtant, pas si absurde, puisque cette belle rencontre qui allie l'art, l'humanisme et l'amour est aussi une façon réjouissante de fêter ce printemps finissant. Non?