"SI JE SUIS ABSENT, C'EST QUE JE NE SUIS PAS LÀ, SI VOUS N'Y ÊTES PAS NON PLUS, C'EST QU'IL N'Y A PERSONNE"...Ces mots figuraient paraît-il sur la porte de la maison de Guillaume Depardieu à Bougival. Ils dénotent un humour et une poésie qui n'étaient pas les qualités évidentes que cet écorché vif laissait apparaître le plus volontiers. Mort prématurée, programmée, à l'image du parcours tragique de sa courte vie. Dans mon dernier article, je parlais de "Morts qui ne touchent pas", celle-ci me bouleverse, sans comprendre pourquoi, puisque je n'avais jamais eu l'occasion de rencontrer ni l'homme, ni l'acteur...En revanche, j'avais croisé quelques fois sa mère jadis, et c'est à elle que j'ai pensé en entendant la nouvelle. Elisabeth, une petite femme mince aux grands yeux bleus, vive, intelligente et bonne comédienne, qui fût comme tous les membres de la famille écrasée, dévorée par l'ogre Depardieu. Elisabeth Gui (c'était son premier pseudonyme) qui avait sacrifié la moitié de son nom de jeune fille (Guinot) sur l'autel des Dieux du Théâtre et qui devint ensuite la femme de...l'ex de...la mère de...et qui connait aujourd'hui ce qui est sans doute la plus grande tragédie humaine: la mort d'un enfant.