Mon ami Elie PRESSMAN, auteur de talent , qui a un goût prononcé pour les jeux de mots et les aphorismes, décompose le nom du majestueux dramaturge en un "SHAKE" qui secoue et un "EXPIRE" comme ce dernier soupir, ce murmure de la vie qui s'exhale ou cette petite mort de l'extrême jouissance. SHAKESPEARE, le plus grand, le Dieu tout puissant au Panthéon de tous les auteurs de théâtre de la planète. Cet immense bonhomme donc, aujourd'hui, s'amuse à nous jouer son dernier grand retour sur le devant de la scène presque 400 ans après sa mort, avec tambours et trompettes dans les médias. Nous nous étions fait à l'idée de ce visage un peu disgracieux, sans humour, à ce grand front dégarni un hydrocéphale, à cette coiffure laquée à la "Ninon", un peu ridicule, l'oeil tombant, la moustache bien taillée, mais un peu indigente, l'ensemble coïncé dans un col rigide de pasteur luthérien...Et voilà, que...."O magie du théâtre" apparaît un homme jeune - 46 ans, et ne les paraissant pas, un brin lifté - l'oeil séduisant, voire canaille, la moustache conquérante et la barbe rousse aguichante. Est-ce bien le même homme que celui qui dormait dans nos manuels scolaires? Longtemps, la question s'est posée de l'existence réelle du dramaturge. Etait-il seul à écrire ses pièce ? L'acteur Shakespeare n'était-il qu'un prête nom ? Un ignoble copiste? S'appelait-il vraiment Shakespeare ? Quoiqu'il en soit, je suis prête, la tête sur le billot à jurer que cet homme
au regard fascinant est MON SHAKESPEARE, le seul, le vrai, l'auteur incomparable des tragédies, des comédies et des sonnets. Plus je te regarde, pus je suis convaincue, tu es Willy, le grand, WILL, l'unique (et j'ose espérer que cette déclaration d'amour te poussera à sortir une fois de plus de ta réserve pour m'offrir la chance d'interpréter une fois encore une de tes pièces! )