Non, je ne parlerai pas des 60% de citoyens qui ont préféré aller à la pêche plutôt que de mettre un bulletin dans l'urne et qui ont ainsi permis dans toute l'Europe à tous les partis de droite de renouveller une influence égémonique! Non, je ne parlerai pas de la victoire de Perpignan sur Clermont-Ferrand, non je ne parlerai pas de la mort de Omar Bongo laissant le Gabon dans la misère après 41 ans de règne de "Fançafric", NON je parlerai plus humblement de ma petite signature dans la modeste librairie/journaux de Monsieur Moatti, samedi après-midi. Le soleil ne fut pas de la partie et la fraîcheur printanière m'empêcha d'installer ma table devant la vitrine, face au saut à l'elastique des enfants sur la place des Abbesses. Je me suis donc résigner à sièger à l'intérieur dans un espace modeste entre les magazines féminins, les livres pour enfants et les derniers best-sellers, mais en compagnie du cher Monsieur Moatti qui avait prévu quelques délicieuses olives plus ou moins pimentées et un choix de boissons fruitées ou légèrement alcoolisées, pour récompenser ceux qui n'étaient pas devant leur écran de télé pour suivre la finale dame de Roland Garros ou les regards énamourés de Sarko sur le bel OBAMA. Mon libraire m'a donc gâté et traité comme une V.I.P, même si , hélàs, les ami(e)s "acheteurs" furent moins nombreux au rendez-vous que prévu. Cependant, cette "signature" m'a permis de de vivre un bien joli moment que je vais vous raconter ici. Je connaissais la plupart de celles et ceux qui se présentaient devant moi pour me faire signer leur livre, jusqu'à ce qu'une jeune personne au visage presque enfantin, les yeux pleins d'étoiles, se présente à moi, en me tendant "Le Jeune Homme à la Canne" . Son visage m'était inconnu et en lui demandant son prénom, je me disais "Chouette, une vraie lectrice, rentrée tout exprès chez Monsieur Moatti pour se précipiter sur mon livre!"...Quand elle a répondu "Christelle" , je n'ai pas réagi et je m'apprêtais à écrire la dédicace, mais elle a ajouté avec un petit sourire complice " qu'on appelle aussi "Endive" Et là, un grand rayon de soleil a traversé la librairie, malgré la grisaille. J'explique: Le hasard, qui fait souvent bien les choses, m'avait conduit il y a deux ans, vers un blog d'aphorismes qui s'appelait "ENDIVE". Ce blog me réjouissait et j'étais devenue une visiteuse régulière, jusqu'au jour où il s'est arrêté. J'ai continué à laisser quelques commentaires et puis j'ai abandonné. Qui était cette "Endive" ? Profession, âge, visage, lieu géographique, Endive se cachait derrière ses délicieux aphorismes, mais avait disparu sans laisser aucun indice...Jusqu'au jour, il y a quelques mois où je recevais un petit commentaire m'informant que "Endive" était de retour sur un nouveau blog nommé avec le même humour "DE LA FUITE DANS LES IDÉES"
Nous nous sommes réciproquement visitées, elle a appris la parution de ma pièce , la signature...Et voilà,
le virtuel a cédé le pas au réel et ce fût une belle rencontre, brève, mais belle.
Avant de clore cet article, je voulais dire AUX AMI(E)S MONTMARTROIS, OU SIMPLEMENT PARISIENS QUE VOUS POUVEZ TOUJOURS PASSER PLACE DES ABBESSES CHEZ MONSIEUR MOATTI, VOUS TROUVEREZ "LE JEUNE HOMME A LA CANNE" ET EN ME LAISSANT UN PETIT MESSAGE SUR CE BLOG, JE POURRAI MÊME FAIRE UN SAUT EN VOISINE, POUR VOUS LE DÉDICACER!