DANGER THEATRE !...

Publié le par Laurence


Me voilà de retour après  quatre jours passés au coeur de la création théâtrale, j'ai nommé le foyer en ébullition contenu pendant trois semaines entre les murs de la Cité des Papes: LE FESTIVAL D'AVIGNON . Plus de mille spectacles éclatés dans des centaines de lieux de 10 heures du matin à Minuit. Des pièces de 48 minutes dans une arrière boutique avec quelques chaises et 3 projecteurs à la saga de 12 heures de Wajdi Mouhawad dans l'immense cour d'honneur où Gérard Philipe triompha jadis. J'avoue que la première fois que j'ai mis les pieds dans cette ville, j'en suis tombée amoureuse et bien des années après, le charme opère toujours hors festival ou durant le festival, en jouant ou en venant voir jouer les autres. Cette immersion non stop dans le THEÂTRE est pour moi entêtant, ennivrant, écoeurant, épuisant et MAGIQUE. Cette année, de la découverte du superbe texte de Dominique PAQUET "CERÉMONIES" au sublime "STABAT MATER" de Antonio Tarentino, admirablement incarné par Annie MERCIER (Molière 2009, pour son interprétation de Dorine). Du jubilatoire "CABARET ASTRO-BURLESQUE" à la lecture de la "Sentinelle" de Wajdi Mouhawad par Jane BIRKIN sous les platanes centenaires de la cour du Musée Calvet, en passant par la visite de l'exposition GORDON CRAIG à la Maison Jean Vilar...Je suis rentrée à Paris la tête pleine d'images, de musiques, de mots et pour conclure j'emprunte le titre  Shakespearien du joli spectacle de CATHERINE ARDITI : "Le monde entier est un théâtre". Je ne peux laisser tomber le rideau cependant, sans saluer et adresser une révérence admirative à GUILIO CAVALLI, acteur de théâtre italien qui honore notre profession en prouvant s'il en était besoin que le théâtre peut être aussi DANGEREUX que bien des armes de gros calibres. Cet acteur se sert de son art pour ridiculiser LA MAFFIA qui en a été si blessée qu'elle a décidé de METTRE A MORT le saltimbanque qui doit vivre maintenant sous la protection rapprochée de la police. Donc levons-nous pour une standing ovation et crions : BRAVO ! BRAVISSIMO SIGNORE CAVALLI! Et pour ceux qui parlent couramment la langue de Dante Alighieri voici son blog:link

Publié dans Spéciales Dernières

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Ah lala, quand je lis tes messages, je rêve, je voyage, je m'évade!! ça fait du bien... Je me sens bien isolée ici.Je voulais savoir, aurais-tu du temps à accorder à notre site de conte:http://stephane.deudon.free.fr/Je m'explique, mon mari fait un site avec 65 contes de notre enfance, on retouche les images, on copie les textes, et moi (ma fille moins car c'est quand même compliqué) je raconte l'histoire(surtout pour les enfants mal voyants), je ne suis pas une conteuse pro, mais je me débrouille, et ma voix n'est pas fantastique, mais bon(on fait avec ce que dieu nous a donné). Pour avoir un peu de diversité on voudrait que d'autres personnes content nos histoires. Donc si un moment tu as un peu de temps, on te fais parvenir le livret. Sinon ce n'est pas grave surtout ne crois pas que je vais t'ennuyer, je sais que tu as énormément d'activités.
Répondre
P
De Cavaillon à Avignon il n'y a qu'un pas à faire. J'ai connu ce Festival en 1962... Le gamin un peu ignare y a découvert le théâtre, pas celui, morne et mort, qu'on apprend au lycée mais celui qui est brillant et vivant! Je dois à Jean Vilar le besoin d'apprendre plus et de savoir parler d'autres choses que de camions. Je me souviens qu'au cours des années j'ai pu applaudir Jean Négroni, Sylvia Monfort, la toute jeune Jeanne Moreau, et l'immence Jean Le Poullain... Des souvenirs pleins de talents...Je suis allé sur le blog de S.Cavalli. Admirable de courage... Je n'ai pas tout lu car je ne lis pas l'Italien aussi facilement que le Français, mais j'y retournerai pour en savoir plus!Amitiés.
Répondre
L
<br /> Je suis ravie de ce que tu me révèles là! Ta rencontre avec Avignon et l'univers de Vilar. Il y a en effet, des êtres d'exception comme lui qui ouvrent des champs infinis, mais il faut quand même<br /> aller à leur rencontre, tu l'as fait et tu es sorti grandi. Je suis heureuse que tu sois passé chez Cavalli...un sacré bonhomme avec sa gueule d'ange!<br /> <br /> <br />
C
Mille excuses et autant de pardons, mais il y a bien longtemps que je n'étais venu ici. J'avais tort.D'une plume alerte et vive, la rousse explosive nous dit ses passions pour son metier et pour la vie.Loin de nombriliser sur les planches comme le font beaucoup de ceux dont c'est le métier de vivre sous les projecteurs, et qui considérent que l'univers tient sur une petite scène dès qu'ils en sont le centre, elle nous ouvre le rideau sur le reste du monde, avec fougue et colère, c'est bien !Le monde n'est pas un théatre, mais la vie est souvent une tragédie. Quelques unes des notes de la flamboyante nous le rappellent, pensons-y.Je t'embrasse bien fort ma belle.
Répondre
L
<br /> Est-ce que tu me vois rougir derrière mon écran cher Alain ? Sinon, je peux brancher la webcam....! Merci pour cette visite et tes jolis mots. Tu me manquais, je croyais que tu boudais et Cannelle<br /> commençait à faire la gueule en attendant une caresse d'Olga. Nous voilà rassurées!<br /> <br /> <br />
C
oui c'est très courageux de sa part! et Avignon c'est magique. Chaque année le conseil régional du nord-pas de calais permet à 4 compagnies de présenter leur travail en Avignon; je trouve que c'est une belle initiative, mais qui n'a pas empêché la disparition de la moitié des comédiens pro de la région (peut-être qu'il y en avait trop  avec ce statut de l'intermittent...) n'oublions pas qu'il  existe aussi des comédiens "amateurs"qui, eux paient pour jouer!
Répondre
L
<br /> Pas question d'oublier les amateurs, les deux ont leurs places dans le paysage culturel...Mais il ne faut pas que les pouvoirs publics poussent dehors les pros, (sous prétexte qu'ils coûtent trop<br /> cher) au profit d'un théâtre amateur qui leur permettrait de réduire les subventions jusqu'à zéro. Et au passage, je salue la région Nord Pas de Calais qui est un creuset culturel formidable depuis<br /> des décennies.<br /> <br /> <br />