LES COMÉDIENS...TRACTORISTES !
Comédiens…acteurs ou saltimbanques. De tous ces mots, celui que je préfère,– pourtant jugé péjoratif – c’est encore le dernier. Il y a dans le mot « saltimbanque » la notion de baladin qui me semble mieux convenir au métier fragile et éphémère, d’équilibriste, que nous pratiquons aujourd’hui. Certes, nous ne sommes plus enterrés la nuit , comme Molière, et si certains d’entre nous ont même droit aux honneurs de la République (ou du Président himself) notre « gloire » locale, nationale ou planétaire est aussi fragile qu’une aile de papillon, et c’est pourquoi nous nous réchauffons avec tant de bonheur à la chaleur de vos applaudissements. Hier, ils furent encore très nourris, l’écoute, le silence et les rires étaient au rendez-vous. Je veux donc aujourd’hui donner un coup de chapeau à mes partenaires comédiens « tractoristes » Ils s’appellent ; JACQUES MARIE LEGENDRE (Boulou, pour les intimes) un ancien de ce que les professionnels appelaient « LA DECENTRALO ! « la décentralisation » c’est-à-dire les théâtres subventionnés de région, il a roulé sa bosse entre Besançon, Bethune ou Bordeaux, il a joué plus d’une centaine de rôles…JEAN-YVES DUPARC,
ancien élève de l’ENSATT (école nationale des Arts et Techniques du Théâtre) Il a joué au théâtre dans une cinquantaine de pièces classiques ou modernes, et il fait comme moi, partie du collectif A MOTS DÉCOUVERTS, qui se consacre à la lecture et à la découverte de nouveaux auteur(e)s. JÉRÉMIE OLER,
rentré à 19 ans dans l’une des deux plus prestigieuses écoles nationales de Théatre, celle du TNS à Strasbourg. Dès sa sortie, il joue sous la direction de metteurs en scène aussi renommés que J.P VINCENT, X. DURRINGER ou H.P CLOOS, quant à GERALDINE SEGUIN
que vous avez déjà rencontrée dans ce blog, elle est la benjamine , formée au Conservatoire de Région d’Orléans, elle mène de front une carrière de comédienne et de vidéaste. Ne vous fiez pas aux apparences, son physique menu cache une personnalité bien trempée de super-woman ! Comme vous l’aurez compris je les aime, je les admire et je salue ici leurs performances. Et pour parfaire ces compliments, je m’efface discrètement derrière les mots de JEAN-ROGER CAUSSIMON…(si vous ne connaissez pas cette chanson, je vous recommande d’aller en chercher l’intégralité sur internet)
Les comédiens,
On dit souvent
"Ça vend du vent
À la sauvette"
Ils vont de scène en scène et partent en tournée
Et dès qu'ils sont vêtus
Des habits qu'on leur prête
Ils deviennent Jésus
Harpagon ou Hamlet
Les comédiens
Ne seraient rien
Sans les lumières
Et comme ils veulent plaire et veulent être aimés
Ils jouent, même en plein jour, comme disait Molière
"Devant que les chandelles aient été allumées"