Après une si longue nuit

Septembre 2016.
Quatre jeunes adultes se retrouvent après une dizaine d’années de séparation dans la salle d’attente d’un hôpital où leur mère adoptive vit ses dernières heures. Ils s’appellent Sarah, Samir, Tekitoi et Pierrot, ce sont quatre orphelins issus de pays, de cultures et de religions différents, rescapés des grands conflits de la fin du XXe siècle. Ces retrouvailles feront craquer les cicatrices fragiles de la mémoire.
« Je porte depuis longtemps l’envie d’écrire cette pièce : Les enfants et la guerre. Les ravages de la guerre sur la destinée des futurs adultes, les traumatismes indélébiles de la barbarie. J’ai longtemps été dans l’impossibilité de jeter ces mots-là sur le papier, jusqu’à ce que devant la page blanche une petite voix murmure à mon oreille : « Je m’appelle Sarah, j’ai 6 ans, je suis née à Jérusalem… »
Après une si longue nuit est une pièce sur l’espoir. Sur l’espoir que pourraient incarner nos enfants présents et à venir. Un espoir fou mais le seul possible. L’innocence qui aurait raison de la folie meurtrière de notre triste monde.
Quatre jeunes adultes se retrouvent après une dizaine d’années de séparation dans la salle d’attente d’un hôpital où leur mère adoptive vit ses dernières heures. Ils s’appellent Sarah, Samir, Tekitoi et Pierrot, ce sont quatre orphelins issus de pays, de cultures et de religions différents, rescapés des grands conflits de la fin du XXe siècle. Ces retrouvailles feront craquer les cicatrices fragiles de la mémoire.
« Je porte depuis longtemps l’envie d’écrire cette pièce : Les enfants et la guerre. Les ravages de la guerre sur la destinée des futurs adultes, les traumatismes indélébiles de la barbarie. J’ai longtemps été dans l’impossibilité de jeter ces mots-là sur le papier, jusqu’à ce que devant la page blanche une petite voix murmure à mon oreille : « Je m’appelle Sarah, j’ai 6 ans, je suis née à Jérusalem… »
Après une si longue nuit est une pièce sur l’espoir. Sur l’espoir que pourraient incarner nos enfants présents et à venir. Un espoir fou mais le seul possible. L’innocence qui aurait raison de la folie meurtrière de notre triste monde.
Extraits:
SAMIR - Je m’appelle Samir j’ai 7 ans, je suis né à Bagdad.
SARAH - Je m’appelle Sarah, j’ai six ans, je suis née à Jérusalem.
TEKITOI - Ils… m’appellent « Tekitoi ?… » Sais plus mon nom… Sais plus mon âge. Né… à… Sais plus… Il a peur.
PIERROT - Je m’appelle Pierrot, j’ai dix ans et toutes mes dents. Je suis né dans un terrain vague du côté d’Aubervilliers et j’ai peur de rien.
SARAH - Mais des fois, les Dieux, y disent pas tous la même chose, alors y a des guerres.
SAMIR - Y a pas « des Dieux », y a qu’un seul Dieu.
SARAH - Oui, mais mon Dieu à moi, c’est pas le même que le tien.
SAMIR - Y a qu’ un Dieu, je te dis.
SARAH - C’est pas vrai, si y en avait qu’un, tu serais juif, pas arabe.
SARAH - Je m’appelle Sarah, j’ai six ans, je suis née à Jérusalem.
TEKITOI - Ils… m’appellent « Tekitoi ?… » Sais plus mon nom… Sais plus mon âge. Né… à… Sais plus… Il a peur.
PIERROT - Je m’appelle Pierrot, j’ai dix ans et toutes mes dents. Je suis né dans un terrain vague du côté d’Aubervilliers et j’ai peur de rien.
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SAMIR - Mon grand-père y disait que la religion, c’est comme une lumière pour voir dans le noir et aussi c’est fait pour comprendre le bien et le mal.SARAH - Mais des fois, les Dieux, y disent pas tous la même chose, alors y a des guerres.
SAMIR - Y a pas « des Dieux », y a qu’un seul Dieu.
SARAH - Oui, mais mon Dieu à moi, c’est pas le même que le tien.
SAMIR - Y a qu’ un Dieu, je te dis.
SARAH - C’est pas vrai, si y en avait qu’un, tu serais juif, pas arabe.