ANITA...

Publié le par Laurence

ANITA, c'est un prénom gai, un prénom qui claque, un prénom qui souffle un petit vent d'exotisme, de pays lointain, il vient du prénom hébraïque Hannah dont il est le diminutif et qui signifierait "grâce". NOTRE" ANITA PLESSNER était gaie, malicieuse, intelligente, cultivée, mélomane. Elle était comédienne et la doyenne - je ne suis pas sûre qu'elle aurait aimé être appelée ainsi, donc disons plutôt : LA JEUNE DOYENNE - de notre collectif : A MOTS DÉCOUVERTS.  Anita était coquette, elle se parfumait à "l'HEURE BLEUE" de Guerlain et s'habillait avec grâce. Elle faisait partie de cette multitude d'artistes dont le nom n'illumine pas les façades des grands théâtres et qui ne monopolisent pas les plateaux de télévision, mais qui servent toute leur vie les auteurs et  le THÉÂTRE, artisans généreux dont le salaire modeste n'est valorisé que par les applaudissements et la reconnaissance éphémère du public le soir de la représentation. ANITA était de ceux là, elle me confiait, il y a quelques mois, à l'une de ses sorties d'hôpital qu'elle ne se sentait peut-être plus tout à fait la force de remonter sur un plateau pour jouer - enfin, pas tout de suite - mais que sa retraite ne lui permettrait pas de vivre et qu'elle pourrait toujours assurer des lectures. Cette anecdote pour dire, non seulement l'indécence des retraites de nos professions, (plus minables encore que beaucoup d'autres) mais aussi LE DÉSIR toujours vivant d'être sur les planches jusqu'au bout, liée à l'OBLIGATION VITALE. ANITA, petite et fragile comme un moineau, s'est battue pendant deux ans, avec une force insoupçonnable contre cette saloperie de CRABE qui décime tant d'humains, mais la camarde a toujours le dernier mot. ANITA nous a quittés le 20 janvier et nous allons l'accompagner aujourd'hui vers un ailleurs qui résonnera, j'espère,  de tous les applaudissements qu'elle aimait tant. J'offre à ses yeux si bleus et à son sourire malicieux, la dernière strophe de la chanson  de  Jean-Roger CAUSSIMON qui s'appelle "Les comédiens". Anita-2.JPGLes comédiens
Quand l’âge vient
Quittent la scène
Et quand il leur advient
De vivre de longs jours
Sur cour ou sur jardin
Tout seuls ils se souviennent
De ce fichu métier
Qu’ils ont aimé
D’amour

Publié dans JOUR DE PLUIE

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S
<br /> Bonjour Michèle, alors comme cela tu as des emmerdes ... courage, ça va s'arranger un jour ou l'autre, je ne sais pas si tu as lu ce que j'ai écrit en com sur mon blog suite à une question de<br /> Dourvac'h sur François Hollande, alors je te le mets ici en copier-coller, ça va te faire de la lecture, mais je pense que tu connais déjà .. :)<br /> <br /> <br /> Dourvach, tu me fais souvent sourire dans tes commentaires politiques car bien souvent je te rejoins ... <br /> <br /> Oui bien sûr, qu'est-ce-que tu crois, j'ai entendu Hollande ... et même qu'il m'a agréablement surprise, serait-il<br /> entrain de prendre son envol au Bourget ...<br /> Depuis le temps qu'il dormait, ou faisait la sieste, ou faisait semblant, c'était affligeant ...<br /> Je n'avais même plus envie d'aller voter, c'est pour te dire ...<br /> <br /> Enfin, j'espère qu'il ne nous a pas sorti ce beau discours pour nous endormir ...<br /> Il se rapproche de Jean-Luc Mélenchon, de Martine Aubry, de Montebourg dans ce discours et ce n'est pas pour me déplaire ...<br /> <br /> Quelques extraits rien que pour rêver un peu ..<br /> <br /> "Je vais vous confier mon secret, ce secret que j’ai gardé depuis longtemps mais que vous avez sans doute découvert : j’aime les gens, quand d’autres sont fascinés par l’argent. Je prends chaque<br /> regard comme une attente, chaque visage comme une curiosité, chaque poignée de main comme une rencontre, chaque sourire comme une chance."<br /> <br /> "Mais avant d’évoquer mon projet, je vais vous confier une chose. Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de<br /> visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la<br /> finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des<br /> Etats."<br /> <br /> "L’égalité, c’est aussi l’accès à ce qui est le plus précieux, y compris quand on n’a plus rien, l’émancipation, l’enrichissement, la culture. La culture, Baudelaire l’évoquait : « le meilleur<br /> témoignage que nous puissions donner de notre dignité, c’est la culture ». Et là encore, nous devons agir. L’éducation artistique sera généralisée, l’aménagement culturel de la France sera une<br /> priorité. Il intégrera les territoires oubliés, les zones abandonnées, les quartiers dégradés de nos grandes villes. Et c’est pourquoi nous ouvrirons, là encore, une nouvelle étape de la<br /> décentralisation culturelle."<br /> <br /> "Et je me permettrai de citer Shakespeare, qui rappelait cette loi pourtant universelle : « ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve ». Eh bien nous réussirons parce que nous<br /> commencerons par évoquer le rêve ! Le rêve français, c’est la confiance dans la démocratie, la démocratie qui sera plus forte que les marchés, plus forte que l’argent, plus forte que les<br /> croyances, plus forte que les religions ! Le rêve français, c’est l’achèvement de la promesse républicaine autour de l’école, de la laïcité, de la dignité humaine, de l’intérêt général."<br /> <br /> Et puis il a cité aussi Albert Camus, Kennedy ... et puis j'en oublie ...<br /> <br /> Alors ... on peut rêver, ça c'est encore permis ...<br /> Hein Dourvach? <br /> <br /> Amitié et belle fin de journée à toi<br /> <br /> <br /> Posté par soleil bleu, 24 janvier 2012 à 15:36<br /> <br /> <br /> Voilà j'ai retrouvé la référence à Camus, il fallait que je la mette, trop bien ...<br /> <br /> L’égalité, c’est ce qui a permis à un enfant orphelin de père élevé par une mère pauvre, sourde et illettrée, de devenir prix Nobel de littérature. Il s’appelait Albert Camus et, après avoir reçu<br /> son prix, il écrivit en ces termes à son vieil instituteur : « ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant<br /> pauvre que j’étais, sans votre enseignement, sans votre exemple, rien de tout cela ne me serait arrivé. »<br /> <br /> <br /> Posté par soleil bleu, 24 janvier 2012 à 15:47<br /> <br /> <br /> <br /> Sur ces belles paroles, je te fais un gros bisou ma chère Michèle<br /> <br /> <br /> A plus<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> <br /> Merci cher "Soleil Bleu" pour tes commentaires toniques et chaleureux, tes mots me vont droit au coeur. Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Qu'elle était belle !<br />
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L
<br /> <br /> Oui...des yeux magnifiques !<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Une bien belle dame qui méritait ce bel hommage.<br /> <br /> <br /> Bisous.<br />
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L
<br /> <br /> Absolument, notre collectif a partager pour la première fois un chagrin en commun, jusqu'à présent nous n'avions eu à fêter que des naissances ou des mariages...<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Un beau billet pour cette dame ... Anita<br /> <br /> <br /> Bises Michèle<br /> <br /> <br />  <br />
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L
<br /> <br /> Nous partagions la même passion de notre métier...<br /> <br /> <br /> <br />