AVIGNON 6...
16 JUILLET. Je me suis levée tôt pour vite effacer sous la douche la fête un peu tardive d'hier et prendre mon souffle pour le "MARATHON"! Aujourd'hui hormis les 1200 spectacles, les expos, les lectures, les débats, il y a la parade du PS, venu faire la roue chez les ARTISTES pour tenter de faire oublier le vide abyssal de leur programme en la matière ! Au passage, je photographie cette affiche qui m'a fait sourire:
Nous devons nous retrouver à 10h30 au Conservatoire pour quelques raccords et réglages. Hier, nous n'avons pas pu répéter dans la salle qui était occupée . J'ai donc hâte dedécouvrir "l'AUDITORIUM MOZART" dans lequel nous allons oeuvrer durant 6 heures...c'est une belle salle de 150 places en pierres, voûtée, très haute et tout à fait adaptée pour...les concerts, plus que pour la lecture ! Mais nous n'allons pas nous plaindre quand d'autres transpirent dans des cabanes, des arrière-cours ou des garages. Le CONSERVATOIRE DU GRAND AVIGNON est un bâtiment magnifique qui fût, monastère, couvent et enfin PALAIS DE JUSTICE...avant de laisser la place à la Musique, à la Danse, au Théâtre. Beau parcours à méditer !!!! À 11h 45, je commence à stresser. Il faudra tenir le pari de la rigueur: 9 MINUTES par texte (l'oeil sur le chrono et une petite cloche pour marquer la fin de chaque round) 27 TEXTES à traverser, à porter, à servir, 27 ÉCRITURES différentes à défendre en un temps record. 2 pauses de 30 minutes (pas une de plus!) pour respecter la contrainte des horaires imposés. . PARI TENU ! Grâce à l'entraînement, la "souplesse", l'expérience, le talent des ami(e)s comédien(ne)s de "mon" Collectif: A MOTS DÉCOUVERTS (à bas la modestie, je fais partie des membres fondateurs, j'ose donc m'attribuer un peu de la maternité ! ) Ce MARATHON qui a donc connu, d'une part, une fréquentation honorable et d'autre part a prouvé que le principe inauguré à cette occasion fonctionnait. 9 MINUTES, c'est suffisamment long pour ENTENDRE la diversité des écritures, susciter la curiosité pour avoir envie d'aller plus loin, mais c'est aussi assez court, pour ne pas s'ennuyer si on n'adhère pas à l'écoute d'un texte. La formule semble avoir séduit, à l'unanimité, public et auteurs présents. À 18h, j'ai donc pu enfin respirer et m'octroyer un verre de rosé sous les platanes avant d'aller assister à un "BAL LITTÉRAIRE" sous le chapiteau du OFF...Eh oui, on ne se refait pas, je n'étais pas encore saturée de textes ! En revanche, il me restait peu d'énergie pour m'élancer sur la piste de danse. Je me suis contentée de regarder avec bonheur et parfois étonnement les (très sérieux) responsables de service de la SACD s'éclater "à donf" sur le parquet ciré. Je n'y ai mis les pieds que deux fois pour secouer les fourmis qui m'envahissaient. Demain, ce sera le départ...J'ai comme un p'tit coup de blues. (A suivre)