CHER JEAN BAPTISTE...
Hier, j'ai regardé "LES MOLIÈRES" à la télévision, puisque je n'ai plus l'honneur d'être invitée depuis quelques années, j'ai regardé comme on regarde le loto ou plutôt l'arrivée des chevaux sur le champ de course. Je tiens à préciser que je ne suis pas une habituée des champs de courses, mais que les rares fois où j'ai mis les pieds à Auteuil ou à Moulin La Marche, ça m'a beaucoup amusé de voir courir "MES" chevaux, c'est-à-dire ceux sur lesquels j'avais parié quelques euros, il en est de même pour LES MOLIÈRES (le pari est uniquement solitaire et mental !) Donc, j'ai été très heureuse que LAURENT TERZIEFF obtiennent deux "Molières", comme je l'avais "parié". Ce grand homme de théâtre honore notre profession. Il est un symbole de rigueur, d'honnêteté intellectuelle et artistique qui force l'admiration et le respect. J'avais d'ailleurs consacré un article à "L'HABILLEUR" que vous pouvez retrouver ICIJ'étais heureuse également que les difficultés auxquelles vont être confronté les professionnels du spectacle, bien au delà des problèmes de l'assurance chômage, aient été évoqués par la voix de NICOLAS BOUCHAUD (excellent comédien qui oeuvre essentiellement pour le théâtre public) J'ai aimé également le discours du Théâtre du SOLEIL (derrière lequel on entendait clairement la voix de la grande Prêtresse: Ariane MNOUCHKINE) qui associait la dégradation de nos professions à celles de l'enseignement et de l'ensemble du Service public. J'ai eu honte de la pitoyable réponse de F. MITTERAND qui semble toujours flotter entre PROZAC et LEXOMYL et qui méritait grandement les huées qui l'ont salué. J'ai regretté que Hélène VINCENT et Sylvain CREUZEVAULT ne soient pas récompensés. A part ça, demain tout le monde aura oublié où sont partis les jolies statuettes dorées et moi je continuerai à apprécier le délicieux sourire de celui qui trône près de ma fenêtre et semble se moquer de toutes ces foires aux vanités...