COMBAT INÉGAL...
Ce soir, à mon retour du festival, je voulais écrire un billet d'humour et d'humeur sur mon séjour avignonnais, je le reporte à demain parce que ce matin, alors que je sortais d'un spectacle dans la cité des Papes et que je rallumais mon portable (comme on le fait après chaque sortie de spectacle, donc souvent en Avignon) je trouvais un message m'annonçant la mort de BERNARD GIRAUDEAU. Mort annoncée et néanmoins inattendue. Je le connaissais un peu, nos chemins s'étaient croisés à plusieurs reprises et il fut l'un des partenaires et compagnon de route de mon ex-mari : Jacques ZABOR (disparu prématurément il y a deux ans. Bernard avait, à cette occasion porté témoignage de leur amitié lors de la cérémonie religieuse à ST ROCH. La dernière fois que je l'ai vu, c'était il y a dix huit mois environ, et nous avions longuement parlé de sa maladie, de son combat, qu'il évoquait avec force et simplicité pour permettre à ceux qui n'avaient pas la parole et la médiatisation (comme lui) de mieux faire comprendre ce rapport à la maladie. Il rayonnait de beauté et d'une lumi!ère intérieure si forte que je pensais sincèrement qu'il allait vaincre cette saloperie de maladie. Rêve absurde, bien sûr, la camarde a toujours le dernier mot, elle n'offre que des sursis. Le combat est inégal, nous le savons, mais il s'est battu avec un panache digne de sa légende d'aventurier ! Chapeau Bernard, tu mérites une standing ovation !