GAI (?) PARIS...
Bon, récemment dans un article je vantais les mérites de Paris...sans les Parisiens, ce qui permettait de jouer enfin les touristes en paix, mais...hélas le soleil ne veut décidément pas être de la partie ! Tant pis j'irai quand même faire quelques petites balades avec vous pour vous raconter "MON" PARIS, celui que je regarde par le petit bout de la lorgnette et que les cars de touristes ne voient pas. Auriez-vous remarqué par exemple cette jolie poignée de porte, avec ses anges fessus ? On pourrait presque dire une "POIGNÉE D'AMOUR(S)" ce qui n'aurait pas déplu à la belle "CIGARIÈRE" puisque dans cet immeuble de la rue de DOUAI, à deux pas de la Place Pigalle, que logea le père de la sulfureuse CARMEN . Georges BIZET habita les lieux de 1869 jusqu'à sa mort à Bougivlal en 1875. Pourquoi est-il parti mourir à BOUGIVAL ?
Parce qu'il déprimait à la suite de l'insuccès de "CARMEN" conspuée à la première représentation, il avait 36 ans, il prit un bain dans la Seine glacée le 29 mai 1975 et meurt quelques jours plus tard d'un infarctus, sans savoir qu'il avait écrit un chef-d'oeuvre joué dans le monde entier durant des siècles peut-être.
"Longtemps...longtemps...après que les poètes ont disparu"...aurait chanté TRÉNET. Presque contigu au logement de Bizet se trouve à l'angle de la rue DUPERRÉ, un hôtel particulier à la façade discrète, mais qui recèle à l'intérieur une suite de petits salons rocco, tout à fait charmants. On dit que "l'hôtel particulier" n'a pas toujours abrité d'honnêtes bourgeois, mais qu'il fût à la fin du 19e siècle une maison de joie, une maison close, un bordel très prisé.
Transformé aujourd'hui en lieu de "concerts" et d'Évènements, après avoir été un restaurant très agréable - J'avais été y dîner, il y a quelques années - Il s'appelle "LE CAFÉ CARMEN". En passant par là, ayez une pensée pour le jeune Bizet qui ne pût jamais jouir de sa gloire ! (A suivre...)