IL Y A 35 ANS...
A quatre jours près, le 2 novembre 1975, Pier Paolo PASOLINI était assassiné sur la plage d'OSTIE près de Rome. Ce cinéaste, poéte, homme engagé, né le 5 mars 1922 finissait ses jours dans la même violence que celle qu'il avait souvent montré ou dénoncé dans ses films. On a d'abord dit que son assassin , un jeune prostitué de 17 ans était seul, il avait d'ailleurs avoué, puis il est revenu sur ses aveux en affirmant qu'il avait craint pour les siens. PASOLINI écrivait à ce moment là, un roman resté inachevé: "PETROLE" pour sa rédaction, il avait enquêté longuement sur les liens entre le pouvoir et la mafia, notamment sur la mort mystérieuse de Mattei. Une activité à risque : avant lui, le journaliste Mauro de Mauro, qui enquêtait lui aussi sur la disparition de Mattei, avait été liquidé. Donc, le mystère demeure 35 ans plus tard, crime crapuleux d'homo ou bien crime commandité par une extrême droite dangereusement somnolente. PASOLINI était homosexuel , il ne s'en cachait pas, c'était aussi un homme engagé longtemps auprès du parti communiste italien, il ne mâchait pas ses mots et ne maquillait pas ses idées. Avant même de faire le rapprochement avec l'anniversaire de sa mort, j'ai pensé à lui, en entendant les propos inqualifiables de ce triste pitre de BERLUSCONI. PASOLINI, tu nous manques ! J'aurais aimé entendre ta voix pour répondre à ce porc lifté, leader de la vulgarité , de la bassesse, du racisme, de la compromission. Tu manques à l'Italie, Pier Paolo ! Quand hier , je m'enflammais en parlant de Berlusconi l'un de mes amis, me répliquait , non sans un cynisme assez lucide: "Je vais peut-être te choquer, mais à choisir entre Sarko et Berlusconi, je choisis le bouffon italien ! Lui, au moins joue cartes sur table. C'est une franche ordure à visage découvert, Sarko ne vaut pas mieux, mais il avance masqué". C'est un point de vue qui se défend mais qui ne laisse pas davantage entrevoir d'espoir sur les années à venir, sauf à prier pour que des lanceurs de St Pierre de Rome ou de Sacré coeur en bronze ne ratent pas leurs cibles !
PS: Vous pouvez toujours lire la belle pièce de mon ami MIchel AZAMA, crée par un autre ami cher à mon coeur et disparu l'an dernier: Jean MENAUD