LETTRES D'UNE (PRESQUE) PERSANE...(suite)
Cette année le temps dans le petit coin de paradis où je viens me réfugier tous les ans quand les vacanciers sont partis ressemble tristement à l'état du MONDE. Indécis, variable englué dans les brumes d'un avenir incertain. Je sens les HUMAINS inquiets, stressés, soucieux. La rentrée est plus morose encore que les autres années. Hier, avec Mes Maîtres nous avions le privilège extrême de pouvoir admirer un coucher de soleil sublime sur la mer et je ne sais pas quel jeu de miroir le soleil semblait s'être dédoublé...Ma Maîtresse, il y a quelques semaines avait vu le film de Lars Von Trier et elle a dit : "Mais ça ressemble à la fin de"MÉLANCHOLIA"...c'est peut-être la fin du monde ! " Ma nature féline ne prête pas grande attention aux prévisions pessimistes qui annoncent la FIN DU MONDE pour 2012, mais ma nature sage me souffle à l'oreille qu'il s'agit peut-être de la fin d'UN MONDE ... Certes les bipèdes Français découvrent du pétrole dans les eaux qui bordent la GUYANE, mais ce nouvel El Dorado n'est peut-être qu'un mirage! Et Ma Maîtresse qui a fait il y a quelques années un voyage en GUYANE se demande si ce nouveau Far-West apportera quelque chose aux Guyanais. Bien sûr la Guyane, c'est la France, mais il y a - comme disait Coluche - des Français plus égaux que d'autres...Enfin, pour passer à un sujet plus amusant et plus "estival", Ma Maîtresse qui continue contre vents et marées sa petite promenade de santé matinale sur la plage, revient toujours avec quelques "émeraudes de mer" dans ses poches. Elle collectionne ces petits "cailloux" verts ramassés sur la plage et les rapporte à Paris pour en faire un jour...quelque chose ! Quoi ? Peu importe.
Elle aime ces cailloux verts de taille et de couleur différente. Lisses, translucides, sensuels au toucher, ce sont les pierres précieuses fabriquées par la mer. Elle aime toutes les histoires que ces bouts de verre lui racontent, puisqu'ils ne sont que les restes cassés des malotrus qui sont venus boire sur la plage un soir d'été et ont abandonné là l'objet de leur ivresse.
"Émeraude brute !"
La mer les a léché, usé, poli pour en faire ces petites émeraudes cachées dans le sable qui n'offrent plus qu'au plaisir des yeux l'éclat de leurs couleurs sans danger.