POINTS DE SUSPENSION...
Toujours invalide pour parler de politique. La DÉSESPÉRANCE gagne du terrain et l'INDIGNATION se change en résignation morose. Malgré un drôle d'automne mué en ÉTÉ INDIEN attardé, l'humeur (l'humour) n'était pas au rendez-vous ce week-end. Le contexte politique, social et ses FAITS DIVERS - faits d'automne ne s'y prête vraiment pas. J'ai donc préféré enclencher la machine à remonter le temps, lucidement et lâchement. "C'était mieux avant"? AVANT QUOI ? Sûrement pas ! Mais le passage du temps gomme les aspérités et les contrastes trop violents. Donc, machine à remonter le temps de l'enfance avec le "CHAT POTTÉ" en avant première au GRAND REX ! Joli produit hollywoodien à regarder sans réfléchir avec la magnifique "FÉÉRIE DES EAUX" dans le plus beau cinéma de Paris, pur vestige des années 30. Téléportation Monsieur Spoke ? OH OUI ! Donc pour compléter le week-end "cocooning "THE ARTIST", le film de Serge HAZANAVICIUS au STUDIO 28, un autre cinéma-musée parisien, inauguré en 1928. OUPS ! Synchronicité dirait peut-être ma belle amie iranienne (et magnifique comédienne) Béhi Djanati AtaÏ, le film muet débute justement en 1927 !...Juste deux ans avant la GRANDE CRISE de 1929 ! Merde ! On remet les pieds sur terre ! Crise ! Suicide ! avènement du "parlant", progrès qui mit des centaines d'acteurs au chômage ! Le film est réussi, les comédiens parfaits - et Béatrice Béjo aurait autant mérité la récompense Cannoise que son partenaire - Le film porte en lui une petite nostalgie de la "Rose Pourpre du Caire" de Woody Allen; Un drôle de parfum suranné qui rappelle aussi - si c'était nécessaire - que la GLOIRE est aussi fragile qu'une bulle de savon et que la POSTÉRITÉ des "Artistes" est aussi illusoire que les effets de MÉLIÈS. Demain sera un autre jour.