NUITS BLANCHES...
Le Maire de Paris Bertrand DELANOE (je le reprécise pour ceux qui ne liraient pas les journaux, n'écouteraient pas la radio et auraient leurs télés en panne depuis dix ans) , notre Maire donc, a inventé les "Nuits Blanches " il y a ???quelques années, belle iniative festive avant d'aborder les brumes automnales..A l'inauguration de ces NUITS BLANCHES, DELANOË fût d'ailleurs poignardé par un dingue homophobe et passa quelques temps à l'hôpital, ce fût donc une inauguration sanglante ! Pour ma part, je vais rarement honorer cette jolie fête parce que je fuis les files d'attente interminables. Mais cette année, à la vue du programme, voyant que nombre de manifestations avaient lieu à deux pas de chez moi, dans le 18e et le 9em arrondissements, je n'ai pas resisté à me jeter à l'eau pour me noyer dans la foule (et croyez-moi ce n'est pas une clause de style! ) une marée humaine affublée comme des sapins de Noël de badges lumineux multicolores déferlait tel un tsunami dans les rues étroites de Montmartre. Bravant le courant, je me suis d'abord rendue à l'église St JEAN de MONTMARTRE, au bout de ma rue, non sans être passée par la crypte de l'église occupée par une "installation"à priori assez insolite et mystérieuse dans l'obscurité , on pouvait distinguer toute une série d'engins équipés de bouteilles (de gaz ???) et qui attendaient le 5000e visiteur pour déclencher UNE EXPLOSION DORÉE ! Sachant que "l'évenement" ne se produirait qu'une seule fois dans la nuit et que je devais être peut-être le numéro 940 ou 2006, j'ai renoncé et me suis contentée de photographier le matin les restes de "l'EXPLOSION DORÉE" dans le caniveau.
Dans l'église même, dans le choeur où habituellement les fidèles viennent poser leurs pieux derrières sur de petites chaises inconfortables, il y avait une autre "installation" de Sigalit Landau, artiste israelienne qui crée des suspensions en "fil de fer barbelés recouverts de cristaux de sel de la mer morte" , c'est joli, poétique mais aussi insolite dans cette église qu'un défilé de mode au Vatican...
Ensuite, j'ai fendu la foule pour patienter près de 40 minutes avant d'entrer dans la CRYPTE DU MARTYRIUM SAINT-DENIS. Je n'étais jamais rentrée dans cette petite crypte assez discrète, je n'y ai pas vu St Denis portant sa tête sous son bras, mais ce qui était annoncé comme : "Sculpture interactive sonore" et qui m'intriguait grandement. Ma déception fût à la mesure de mon attente (physique et intellectuelle ! ) 4 cubes blancs entourés d'un chemin de tapis blancs et...sonores dont l"'émission est déclenchée par les mouvements de visiteurs"...Je ne me suis pas attardée. J'ai regretté l'installation Christian BOLTANSKI au théâtre de l'Atelier, qui devait être belle et sûrement pleine d'imagination mais qui exigeait 2 heures de piétienement autour de la jolie Place Charles Dullin. J'ai donc décidé de faire un crochet au "DIVAN DU MONDE" où était projetée une vidéo de Jesper Just. A vrai dire, je n'avais jamais mis les pieds dans ce lieu et je voulais jeter un oeil dans cet ancien café-concert appelé jadis "Divan Japonais" dans lequel chanta Yvette Guilbert peinte sur de célèbres affiches par Toulouse-Lautrec. Petit moment d'émotion. Je commençais à avoir mal aux pieds et à détester la foule, j'ai quand même pris mon courage à deux mains pour pousser, côté 9e arrondissement où dans le théâtre de IVT (Internation Visual Théâtre) était projeté un film roumain de Mircéa Cantor, film muet dans ce sanctuaire du langage des signes et qui donnait à voir une manifestation dans les rues de Tirana où les manifestants portent des miroirs en guise de banderoles...Les commentaires sont en effet inutiles ! Pour finir, en remontant la rue Pigalle, je suis entrée dans une petite maison des associations devant laquelle j'avais dû passer des centaines de fois sans la remarquer, ici pas de file d'attente, juste quelques égarés, comme moi, qui ont eu la curiosité de rentrer dans ce lieu exigu qui affichait "Exposition MONTEBELLO-MEGACHROMIA"...Cette dénomination énigmatique devenait évidente en rentrant: " interprétation abstraite et photographique d'un petit tableau figuratif. Mes modestes photos vous permettront peut-être de vous faire une idée. On voit l'ensemble d'un petit tableau de 20 x15 environ comme ce toréador et une grande photo lumineuse de quelques coups de pinceaux....C'est très beau et j'ai choisi d'aller dormir sur ses images. Il y avaient encore des centaines de lieux à explorer, mais je n'ai pas encore le don d'ubiquité !