Je viens de mettre le point final à ma dernière pièce "L'Enveloppe". L'Enveloppe" est enfin prête à être timbrée, oblitérée, jouée (sans pour autant être expédiée...Bien sûr!) Ce texte a été mis en chantier, il y a plus de deux ans, comme souvent, c'était d'abord une petite idée, qui devient obsédante, un personnage qui s'impose sans avoir été invité et qui finit par devenir un colis encombrant. Grâce à une amie, Clotilde MOYNOT, comédienne, femme de théâtre, metteure en scène, multiple,inventive, et militante impénitente! (comme moi) qui créait un collectif "Femmes de Plumes", le chantier devint ébauche, puis monologue, puis faute d'acquérreur, ce monologue déja affublé de son nom de baptême "L'enveloppe" partit rejoindre le tiroir des projets mort-nés. Il y a des "personnages" qui se laissent mourir sans bruit et finissent un jour à la corbeille, mais il y en a d'autres plus têtus, qui gueulent, revendiquent, manifestent leur désir d'exister, ce fût le cas pour cette "enveloppe"sans destinataire. Quand j'ai ouvert le tiroir quelques mois plus tard, d'autres personnages avaient rejoint "Juliette" - l'héroïne- pour donner leur point de vue sur l'histoire. Quadruplé, quintuplé, voire plus...L'accouchement fût difficile, long, douloureux pour donner enfin naissance à une pièce singulière, qui demandait encore à être débarbouillée, qui était viable. La moindre des choses était de présenter la nouvelle née à celle qui avait semé la première graine. Clotilde, après la lecture, me proposa immédiatement de se servir du texte comme base de travail pour un "workshop" qu'elle allait entreprendre à la rentrée 2007 autour de la scénographie avec des élèves de 3em année de l' Ecole Supérieure des Beaux Arts de Cornouaille" Quimper. Comment résister à une idée aussi jubilatoire? Imaginez ! Livrer une histoire et des personnages pas même sevrés, à une brochette d'étudiant(e)s pour qu'ils tentent de construire autour des personnages de papier, encore abstraits, un univers en trois dimensions... Ma curiosité était grande en me rendant, donc, à Quimper pour voir le résultat des travaux initiés dans la première partie du Workshop par Clotilde , je ne fus pas déçue. Je vous raconterai ça demain.
